La carence en vitamine A (CVA) est un problème de santé publique au Burkina Faso. La mise en œuvre d’une stratégie basée sur l’éducation nutritionnelle, a été expérimentée dans le village de Petit Samba où la CVA sévit de façon sévère. Un village voisin, le village de Tibin, était touché également par le déficit, mais ne bénéficiait d’aucune action de sensibilisation. Après cinq ans d’activités de lutte contre la CVA dans le village de Petit Samba, l’évaluation comparée de la situation de la CVA a été menéedans les deux villages, et l’effet de la sensibilisation nutritionnelle sur la prévalence de la CVA a pu être apprécié à Petit Samba entre 2002 et 2007. Ainsi, le statut vitaminique A de mères et des enfants des deux communautés a été évalué par le score de consommation des aliments sources de vitamine A, le test d’impression conjonctivale oculaire et le dosage du rétinol sérique. Les résultats ont montré que la CVA s’est aggravée entre 2002 et 2007 à Petit Samba (15,1 % des femmes et 47,3 % des enfants d’âge scolaire déficitaires en 2002 contre respectivement 40,0 % et 78,7 % en 2007) si bien que les deux villages étaient globalement à un même niveau de carence. La justification probable de cette situation était une carence d’apport conséquente et une trèsfaible disponibilité et accessibilité aux sources de vitamine. Il aurait fallu travailler à rendre disponible diverses sources de vitamine A tout en renforçant la communication nutritionnelle

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