La découverte d’une pathologie endocrinienne au cours d’une psychose aiguë, bien que rare, n’est pas exceptionnelle. Nous rapportons un cas d’hyperthyroïdie primaire révélée par un syndrome anxio-dépressif à la faveur d’un syndrome malin des neuroleptiques. Il s’agit d’une patiente de 54 ans hypertendue connue et suivie depuis deux ans sous Amlodipine et également suivie depuis environ quatre mois sous neuroleptiques (Halopéridol, Phénergan) pour un syndrome dépressif. Elle a été admise pour altération de l’état général, palpitations, fièvre, hypersialorrhée, aphasie et tremblement de repos évoluant depuis l’initiation du traitement neuroleptique. Les examens clinique et paracliniques ont permis de retenir le diagnostic d’hyperthyroïdie primaire révélée par un syndrome malin des neuroleptiques L’initiation des antithyroïdiens de synthèse (Thiamazole) et des bêtabloquants (Propanolol) concomitante à l’arrêt des neuroleptiques (Halopéridol, Phénergan), a entrainé une évolution favorable avec un retour de l’état de conscience à la normale, l’amendement complet des signes de thyréotoxicose et du syndrome malin au bout de 02 semaines.
hyperthyroïdie - dépression - syndrome malin.