La disponibilité des informations sur les caractéristiques de l'habitat et les biens possédés par les ménages dans les enquêtes démographiques, permet de plus en plus une étude des interrelations entre pauvreté et comportements socio-démographiques. Toutefois, les méthodologies de construction de ces proxys de niveau de vie sont diverses, sans qu'on ne puisse toujours s'engager dans une comparaison des résultats, qui portent souvent d'ailleurs sur des contextes différents. Cet article présente un bilan de ces approches méthodologiques et examine la relation pauvreté-scolarisation en fonction de différents types de proxy. D'une part, l'étude révèle que l'indicateur classique de pauvreté basé sur les dépenses de consommation est celui qui rend mieux compte des inégalités entre classes sociales en matière de scolarisation des enfants, d'autre part, il ressort que les différents proxys sont très peu liés à l'indicateur classique. Ces proxys, d'ailleurs fortement corrélés entre eux, mettent surtout en évidence les différences entre les classes extrêmes.