Depuis la nationalisation de son secteur énergétique en 1968, la Haute-Volta tente de vulgariser l’usage de l’électricité. Essentiellement produite à partir d’hydrocarbures importés et aux coûts en constante augmentation, cette énergie reste limitée à un cercle restreint de villes où sa gestion était marquée par des déficits liés au manque de rigueur dans le recouvrement des factures, à son utilisation gratuite par une classe bourgeoise et à l’incapacité des centres secondaires à la rentabiliser. Installé en 1983, le pouvoir révolutionnaire tâcha de redresser la situation du secteur. Cet article étudie la question de la gestion et la distribution de l’électricité au Burkina Faso au cours des quatre années d’existence du Conseil National de la Révolution (CNR). Autrement dit, il est question d’analyser la politique publique de l’électricité pendant la révolution ainsi que ses impacts sur la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL). L’étude s’est faite à partir des sources et de la littérature produite sur la question. L’analyse révèle que la politique mise en œuvre par le régime révolutionnaire fut assez contraignante. On retient aussi la suspension de la fourniture de l’électricité aux grands débiteurs