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Les hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennes à Ouagadougou : étude longitudinale,
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Discipline: Médecine clinique
Auteur(s): Soudré/Héma SMOB, Coulibaly A, Ilboudo G, Somda KS, Salou NR, Beni/DA HN, Ouédraogo A, Béré/Somé C Sia R, Sombié AR, Sawadogo A, Bougouma A
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Résumé

Introduction : Les hémorragies digestives par rupture de
varices œsophagiennes sont une des complications les plus
redoutables de l’hypertension portale. Cette dernière est souvent
secondaire aux hépatopathies chroniques qui constituent un
problème de santé publique en Afrique subsaharienne. Le but
de notre travail était d’étudier les hémorragies digestives par
rupture de varices œsophagiennes aux CHU de Tengandogo
et Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou.
Patients et méthode : Il s’est agi d’une étude longitudinale à
collecte rétrospective couvrant la période du 1er janvier 2016
au 31 juillet 2021. Ont été inclus les patients ayant présenté
une hémorragie digestive avec une endoscopie permettant
de la rattacher à une rupture de varices œsophagiennes. Le
test de khi carré a été utilisé pour comparer nos résultats, qui
étaient significatifs au seuil de 5 %.
Résultats : Soixante-cinq patients ont été inclus ; soit une
fréquence hospitalière de 2,94%. L’âge moyen était de 43,13
ans et le sex-ratio de 2,25. Le délai moyen de réalisation de
l’endoscopie était de 4,32 jours et 27,5% des endoscopies
étaient réalisées avant 24h. Les varices œsophagiennes étaient
de grande taille avec des signes rouges dans 93,85% des cas.
Les ulcères gastroduodénaux (35,38 %) étaient les lésions
les plus fréquemment associées à l’endoscopie. La cirrhose
était la principale étiologie de l’hypertension portale (90,77%
des cas) et était compliquée de carcinome hépatocellulaire
dans 41,54% des cas. La compression de la veine porte, la
thrombose de la veine porte et l’insuffisance cardiaque droite
étaient les autres étiologies retrouvées dans respectivement
3,08% des cas chacun. Un traitement spécifique à base de
β bloquant seul était instauré chez 84,61% des patients. Un
traitement associant un β bloquant et la ligature de varices
œsophagiennes étaient réalisés chez 6,15% des patients.
La récidive hémorragique était observée chez 38,46% des
patients. Le taux de mortalité était de 36,92%. Les facteurs
associés à la mortalité étaient : l’échec du traitement à 5
jours, l’encéphalopathie hépatique, le délai de réalisation
de l’endoscopie, une cirrhose Child Pugh C et la récidive
hémorragique.
Conclusion : La mortalité liée aux hémorragies digestives par
rupture de varices œsophagiennes reste élevée dans notre
contexte. Cette mortalité, de même que la fréquence de
ces hémorragies restent sous-estimée du fait des difficultés
financières d’accès et du décès précoce de certains patients
avant la réalisation de l’endoscopie digestive haute. La
disponibilité de l’endoscopie digestive et la prévention des
hépatopathies pourraient permettre de réduire la mortalité
et la fréquence de ces hémorragies.

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