Introduction : Le cancer de l’estomac se définit comme une prolifération anarchique et anormale des cellules issues des différentes couches constitutives de l’estomac. Au niveau mondial, le cancer gastrique est au 4ème rang d’incidence des cancers chez l’homme et au 7eme rang chez la femme (Sung 2021). Son incidence semble être diminué depuis plusieurs années, cependant il demeure l’un des cancers digestifs le plus fréquemment diagnostiqué à travers le monde, notamment au japon, en chine, en Amérique du sud et en Afrique. Plusieurs facteurs de risque sont incriminés dans sa survenue dont les facteurs infectieux, alimentaires, environnementaux et génétiques. L’objectif de ce travail était d’étudier les facteurs étiopathogéniques incriminés dans la survenue des cancers gastriques.

Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale avec un recueil des données retro et prospectif sur une période de 05 ans et demi (allant de janvier 2018 à juillet 2023) menés dans les services d’Hepatogastroenterologie et d’oncologie médicale du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). Ont été inclus dans l’étude les patients adultes des deux sexes chez qui, un cancer gastrique a été suspecté à l’endoscopie et avec une preuve histologique documentée.

Résultats : Au total, 100 patients atteint des cancers de l’estomac ont été inclus dans notre étude. Les hommes étaient plus touchés (69 %) que les femmes soit un sexe ratio de 2,22. L’âge moyen était de 55.6 ans avec des extrêmes de 20 et 80 ans. Les professions les plus représentées étaient les commerçants (27 %), les femmes aux foyer (24 %) et les cultivateurs (20 %). Les facteurs de risque incriminés étaient le tabac (42.86 %), l’alcool (38.20%), l’Helicobacter pylori (37.88 %) et l’antécédant d’ulcère gastrique (27%). Sur le plan clinique, les épigastralgies (57 %) et les vomissements (12%)

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prédominaient. La forme ulcéro-bourgeonnante représentait 66 % avec une localisation corporéale (43%) et antrale (26%) prédominantes. Sur le plan histologique l’adénocarcinome (75 %) prédominait. L’œsophagite (35 %) et le H. Pylori (22%) entaient les lésions retrouvées à l’histologie..

Conclusion : Il ressort de ce notre étude que les hommes de plus de la cinquantaine avec antécédents d’ulcère gastrique et un niveau socio-économique moyen étaient les plus touchés. Les FDR retrouvés étaient le tabac, l’alcool et l’infection à H Pylori qui était présent chez le tiers des patients. Sur le plan histologique l’ADK était le type histologique le plus fréquent.