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Pratique de la contraception moderne chez les femmes vivant avec le VIH dans un contexte d’épidémie généralisée : cas de la région du Centre-Sud au Burkina Faso,
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Discipline: Médecine clinique
Auteur(s): Zamané Hyacinthe, Kain Dantola Paul, Zoumbara Abou Urbain, Lompo Y Dieudonné, Kiemtoré Sibraogo, Bonané Thieba Blandine
Renseignée par : ZAMANE Hyacinthe
Résumé

Introduction : La pratique contraceptive moderne est une stratégie permettant de réduire la morbidité et la mortalité maternelle et infantile dans la population de façon générale et spécifiquement chez les femmes infectées par le VIH. L’objectif de cette étude était d’analyser la pratique de la contraception moderne chez les femmes en âge de procréer vivant avec le VIH dans la région du Centre- Sud du Burkina Faso.
Méthodes : Il s’est agi d’une étude cas- témoins au sein des files actives VIH des hôpitaux de district de la région sanitaire du Centre- Sud du Burkina Faso : Pô, Manga, Kombissiri et Saponé. Les cas étaient des femmes en âge de procréer de 15 à 49 ans vivant avec le VIH utilisant les méthodes contraceptives modernes et les témoins, celles qui n’en utilisaient pas. L’étude s’est déroulée du 1er novembre 2021 au 31 mars 2022 et a concerné 246 patientes soit 82 cas pour 164 témoins.
Résultats : L’âge moyen des cas était de 35,2 ans et celui des témoins était de 39,9 ans. Le préservatif était la méthode contraceptive la plus utilisée (51,2%) suivi de l’implant sous- cutané (40,2%). Il existait une association entre l’utilisation des méthodes contraceptives modernes et l’âge, la catégorie socio- professionnelle, l’initiative personnelle d’opter pour une méthode contraceptive et la séronégativité du conjoint. Les femmes de 20 à 30 ans utilisaient cinq fois plus les méthodes contraceptives modernes que celles de plus de 40 ans (OR= 5,08 [1,66- 15,53], p=0,004). Les femmes au foyer utilisaient 3 fois moins les méthodes contraceptives modernes que celles ayant une activité rémunératrice (OR= 0,32 [0,12 - 0,83], p=0,044). Les couples séro-différents utilisaient trois fois plus les méthodes contraceptives que les couples séro-concordants (OR= 3,08 [1,46- 6,46], p=0,015).
Conclusion : Inciter à la double protection, rendre disponibles les méthodes contraceptives dans les files actives, encourager et accompagner les projets d’autonomisation des femmes vivant avec le VIH favoriseront la pratique contraceptive chez les femmes vivant avec le VIH dans le Centre- Sud.

Mots-clés

Contraception moderne – femmes vivant le VIH – Région du Centre Sud – Burkina

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