L’abandon de traitement reste un phénomène majeur au Burkina Faso. Il porte préjudice à la prise en charge adéquate de la pathologie cancéreuse chez l’enfant. L’objectif de cette étude était de faire l’état des lieux des abandons de traitement en oncologie
pédiatrique au CHU-Yalgado OUEDRAOGO (CHU-YO). Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive avec collecte rétrospective couvrant la période du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017. Au total, 21,79 % (56/257) des enfants ont abandonné leur traitement. L’âge moyen des enfants était de 7,13±3,62 ans avec un sex-ratio de 1,67. La majorité des pères
étaient cultivateurs (85 %) avec un niveau socioéconomique bas retrouvé dans 93,62 %
des cas. Les lymphomes étaient majoritaires à 55,36 % (31/56) avec une nette
prédominance des lymphomes de Burkitt (30/31). Le délai moyen de consultation et de
la confirmation anatomopathologique était respectivement de 79,24±76 jours et 11,26±7
jours avec un temps moyen de suivi des patients de 64 jours. Les principales causes
d’abandon de traitement étaient le manque de moyen financier (20/29), l’insatisfaction
thérapeutique (6/29) et la distance (3/29). L’abandon de traitement est un problème
majeur dans la prise en charge des cancerspédiatriques au Burkina Faso.

cancer, enfant, abandon de traitement, retard de diagnostic