Cet article est un prolongement de notre mémoire de maîtrise sur les pratiques funéraires en pays tusian. Au lieu de s’intéresser aux techniques sépulcrales en générale, il s’attèle faire un bilan des connaissances sur la pratique de l’hypogée au Burkina Faso. Son principal objectif est d’approfondir les connaissances sur la tradition de l’hypogée tout en élargissant l’approche à une échelle nationale. Sa structuration en trois points permet faire le bilan des connaissances, de cartographier et de caractériser la pratique. En premier lieu, on note que la tradition de l’hypogée est assez répandue au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest mais les recherches restent insuffisantes. Ensuite le travail souligne une grande variabilité des morphotypes en lien avec des paramètres culturels, géomorphologies, socio-économiques et politique. Toutefois, malgré la diversité, les hypogés du Burkina Faso se regroupent en deux grandes familles typologiques : les hypogées collectifs et les hypogées individuels. Enfin, la visibilité archéologique des tombes en hypogée est favorisée par deux catégories de marqueurs matériels qui sont d’une part les stèles et d’autre part les récipients céramiques.