Les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont aujourd’hui des canaux publics privilégiés pour la
communication à des fins diverses. Ils favorisent l’accès rapide à l’information à moindre coût, et ce, à tout
moment. Ils permettent aussi aux annonceurs de s’exprimer tout en gardant l’anonymat, surtout en ce qui
concerne la communication sur des faits jugés choquants, voire tabous dans la société tels que tout ce qui
se rapporte à la sexualité. Parallèlement, au Burkina Faso, l’on voit se développer une forme de
prostitution appelée « bizi », « plan » ou « bara », un véritable business entretenu par des travailleurs du
sexe. Cette forme de prostitution se pratique dans la « discrétion totale » et sous anonymat : les trois
acteurs que sont les prostituées, les proxénètes et les clients ne se connaissent pratiquement pas. La mise
en contact se fait uniquement sur Facebook à travers un vocabulaire spécialisé que seuls les intéressés
maitrisent. Dès lors, la présente étude vise à mettre en évidence le vocabulaire utilisé dans ce secteur
d’activité. Pour ce faire, elle cherche à répondre aux interrogations suivantes : (i) Quel est le vocabulaire
des travailleurs du sexe en français sur Facebook au Burkina Faso ? (ii) Quelles valeurs sémantico-
référentielles véhiculent ces mots ? (iii) Quelles sont les raisons de leur attestation ?
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