Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. Hormis les nombreuses pertes en vies humaines et les destructions matérielles, les dégâts connexes sont nombreux et multiformes. La crise sécuritaire aiguë que connaissent certaines zones, principalement dans le septentrion burkinabè, exacerbe la fracture entre les chapelles politiques et menace la cohésion nationale. Cette étude s’intéresse particulièrement à l’analyse, d’une part, de l’aggravation de la fracture entre le pouvoir et l’opposition sur fond d’attaques terroristes puis la tendance à l’union sacrée, d’autre part, la résilience des Burkinabè face à l’hydre terroriste. Le modèle de cohésion ethnique et de coexistence religieuse qu’est le Burkina Faso est sur la voie d’être préservé au prix de moult efforts des filles et fils
de cet État-nation, toujours en construction. Après avoir surmonté l’étape des suspicions de connivence avec le terrorisme et des accusations d’incompétence face au terrorisme, les Burkinabè sont en quête d’une union sacrée autour des forces de défense et de sécurité. Ils se sont engagés dans un rejet quasi-unanime du terrorisme en évitant les démons du repli identitaire et des conflits communautaires.

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