L'article « Conflit de trajectoire politique », questionnant la légitimité d’une poursuite de la lutte au Burkina Faso après l’insurrection de 2014, la résistance au putsch de 2015 et le règne du premier exécutif post transition, qui semblait s’activer à ignorer la portée de ces événements historiques, consiste à faire comprendre l’exigence de dépasser les clivages a priori irréductibles entre peuple et exécutif, afin d’œuvrer ensemble à la réalisation d’un État de droit. Les recherches permirent à l’analyse de révéler que la conscience citoyenne et l’activisme politique du peuple burkinabè, loin de s’estomper s’amplifient et se radicalisent. Ils doivent rappeler constamment à tout exécutif burkinabè qu’il préside un État où les masses ont déjà destitué, chassé et stoppé des exécutifs. L’État démocratique populaire n’est donc pas à ranger dans le musée des antiquités de l’histoire du Burkina Faso, sa quête est le moteur et l’achèvement de cette histoire. La lutte pour son édification effective demeure l’essence même de l’humain ; en ce qu’il incarne le refus de l’injustice, de l’impunité, d’un système financier et économique qui clochardise et déracine l’humain dans l’homme. Tout peuple déterminé et soucieux de son autodétermination restera angoissé par sa sécurité extérieure et morale, par le goût de ses valeurs et le sens de son existence.

Masses populaires, présomption d'innocence, présomption de culpabilité, pression syndicale, mouvements sociaux