L’éducation demeure la préoccupation essentielle de toute société. Elle est la
clé de voûte de la dynamique de transformation sociale et économique. Mais force est
de relever que dans les pays africains d’expression française comme le Burkina Faso,
l’identité culturelle a été fortement ébranlée par la colonisation, favorisant ainsi une
aliénation culturelle. Conscient de la nécessité d’une révolution à la fois mentale,
psychologique, éducative, et intellectuelle pour ne citer que cela, le retour aux
fondamentaux éducatifs s’impose. Il convient alors de se demander comment la
culture, l’âme de toute société, peut servir à l’école. A cette question, la recherche émet
l’hypothèse selon laquelle la culture locale peut s’intégrer harmonieusement à l’école
à travers le conte. Cela a été vérifié à travers une méthode qualitative qui nous a
amenées à expérimenter une didactique du conte dans deux classes classiques. Cette
expérimentation s’est faite dans deux disciplines à savoir en français et en morale. Il
ressort que l’usage du conte dans les classes valorise la culture locale et promeut entre
autres le savoir vivre ensemble en développant le civisme des élèves en même temps
qu’il permet d’accéder aux contenus enseignés dans diverses disciplines. Cette étude
vient à point nommé dans un contexte où l’incivisme grandissant des élèves Burkinabè
met à mal tout le système éducatif. Nous venons de jeter des bases, et il serait
nécessaire de penser à généraliser ces résultats à l’école primaire en entreprenant
d’autres études dans la même vision.

Conte ; valeur didactique ; Civisme et vivre ensemble ; Culture locale