La COVID 19 a secoué le monde entier depuis son apparition en 2019. Elle était sur toutes les lèvres et a fini par s’intégrer dans le quotidien langagier de toutes les races du monde. Une grande communication s’est développée autour de la question au regard de la gravité et de l’ampleur de la maladie. La nécessité de toucher toutes les couches sociales s’est imposée de même que l’adaptation du contenu du message. Pour y parvenir, une médiation linguistique a été nécessaire et a donné naissance à des néologismes qui ont été utilisés dans les stratégies de sensibilisation et de formation et qui ont enrichi le lexique des populations. Plusieurs acteurs de diverses sensibilités, appuyés de spécialistes de la langue et de spécialistes de la communication se sont investis pour trouver la terminologie adaptée à cette maladie dans les langues locales tout en faisant usage des subtilités de chacune de ces langues. C’est à ce volet de la question que s’intéresse notre étude qui vise à examiner le lexique de la pandémie en langue nationale moore et à relever les moyens linguistiques de médiation utilisés dans la sensibilisation. Le questionnement suivant a guidé nos pas pour la recherche : Quelle médiation linguistique pour sensibiliser les populations dans leurs propres langues sur une situation importé ? Quelles sont les acceptions lexicales de la pandémie et de ses symptômes ? Ce lexique est-il approprié ?
Il ressort de notre étude que la médiation s’est beaucoup plus basée sur la traduction avec l’emprunt, le calque, les traductions périphrastiques et celles du mot à mot. Pour ce qui est de l’usage de ces néologismes, il ressort que les journalistes emploient des mots différents d’une station à l’autre et plusieurs traductions utilisées ne rendent pas compte de la réalité sémantique du mot en français. Pour remédier à cette situation, l’étude recommande aux spécialistes de la question de s’asseoir, de définir, de créer ou de choisir dans l’existant, des mots plus appropriés pour rendre la réalité de la pandémie, afin d’éviter l’usage d’expressions différentes, voire opposées pour un même concept. La mobilisation linguistique pour riposter contre la pandémie est saluée à juste titre car elle a permis d’atteindre des résultats probants et a été également une occasion de revitalisation du patrimoine linguistique. Notre étude se referme en ouvrant la porte des recherches sur cette grande question des langues non encore instrumentées ou non encore prises en compte dans le paysage médiatique et dont les locuteurs ont tout aussi droit à l’information que les autres citoyens.
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