En ce XXIe siècle, l'Afrique peut être perçue comme« la terre des ONG ». Et le Burkina Faso s'illustre à cet égard comme l'un des pays d'Afrique de l'Ouest où ces structures se bousculent dans chaque domaine de développement et dans chaque localité du pays. Cette forte présence témoigne du fait qu'elles ont réussi à légitimer leur statut d'acteur de développement aux côtés de l'État qui leur aménage à cet effet, au moyen de mesures institutionnelles, des cadres propices d'intervention. Cela n'est possible que dans la mesure où l'action de ces ONG est envisagée en termes de contribution à l'atteinte des priorités nationales de développement définies au niveau de l'État. Dans ces contextes, ces ONG se retrouvent prises entre leurs objectifs spécifiques définis dans leurs statuts et les orientations de l'État à travers ses politiques publiques de développement. L'objectif de cette contribution est donc d'explorer les mécanismes de l'inscription des pratiques d'ONG dans l'action publique en guise de contribution au développement. Dans cette perspective, la démarche méthodologique privilégie une entrée par l'analyse de politique publique combinée à une analyse de contenu de données empiriques collectées auprès de divers acteurs dans l'univers des ONG.
ONG ; Entrepreneurs du développement ; Action publique ; Politique publique