Introduction : Les troubles métaboliques se définissent par des perturbations de l’équilibre
hydroélectrolytique, acidobasique et/ou de l’équilibre glycémique. Les nouveau-nés y sont
particulièrement exposés. Ces troubles contribuent à augmenter la mortalité néonatale en raison du
retard au diagnostic et à la prise en charge.
Notre objectif était d’étudier les perturbations métaboliques chez les nouveau-nés hospitalisés dans le
service de néonatologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo afin d’en améliorer le
prise en charge
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive et analytique couvrant une période
de 5 ans, du 1er janvier 2015 au 31décembre 2019.
Résultats : La prévalence hospitalière des troubles métaboliques était de 34,6%, dont 25,33%, présents
dès l’admission. L’âge moyen des patients était de 0,24 jour, extrêmes de 0 et 5 jours. Le sex ratio était
de 1,4.
L’hypoglycémie (66,1%) était le trouble métabolique le plus rencontré, suivi de l’hyperphosphorémie
et l’hypocalcémie. Les signes cliniques fortement associés à ces troubles, étaient l’hypotonie (68,2%)
et la détresse respiratoire (58,8). Les pathologies les plus associées étaient la souffrance néonatale
(53,6%), la prématurité (48%) et l’infection néonatale (41,2%). La durée moyenne d’hospitalisation
était de 6,17 jours.
La mortalité hospitalière était de 21,2%. Les nouveau-nés qui présentaient une hypoglycémie, une
hyperkaliémie, ou une hyperphosphorémie avaient respectivement un risque de décès de 2,85 fois,
5,57 fois, et 46,6 fois plus élevé que les autres.
Conclusion : Les troubles métaboliques sont très fréquents en néonatologie, dominés par
l’hypoglycémie et l’hypocalcémie. Une mortalité élevée a été notée. Ces troubles sont probablement
liés à la fréquence des pathologies sous-jacentes.
Nouveau-né, troubles métaboliques, CHU-YO.