Depuis le milieu des années 2010, les sociétés et l’État au Burkina Faso font face au terrorisme et à la violence motivée par l’extrémisme islamique, qui génèrent une grande insécurité et mettent en cause le pouvoir centralisateur et l’emprise territoriale de l’État. Pour réduire les groupes armés terroristes (GAT), l’État avait fait l’option de la lutte militaire. Cependant, les modes opératoires des GAT ont varié en fonction des cycles de la répression dont ils font l’objet. Alors qu’une spirale de violence s’est mise en place, rendant l’issue de la lutte de plus en plus incertaine, des débats sur la négociation avec les GAT ont fait surface au sein de la population. La question fondamentale était s’il fallait considérer les GAT comme des voix alternatives avec lesquelles des négociations peuvent être entreprises, ou s’ils doivent être condamnés catégoriquement et combattus. A cette question, les opinions ont varié au cours du temps. Cet article analyse les perceptions sur la négociation et ses enjeux dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
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