Les lacs de barrage rendent d’énormes services aux
populations locales du Burkina Faso. Mais, ces eaux
de surfaces sont de plus en plus confrontées aux
problèmes de pollution dû aux diverses pressions
anthropiques, affectant les composantes biologiques
et compromettant les services écosystémiques.
Cependant les travaux sur la biosurveillance de ces
écosystèmes lacustres sont très fragmentaires. Ainsi,
la structure des macroinvertébrés et l’état de santé
biologique des réservoirs n°2 de Ouagadougou et
de Ziga ont été examinés dans cette étude. Pour ce
faire, les variables physico-chimiques clés ont été
mesurées in-situ et les macroinvertébrés collectés
selon la méthode d’échantillonnage multi-habitat à
l’aide d’un filet troubleau de juillet à septembre 2020.
Au total, 31 familles de macroinvertébrés dominés par
des Insectes, suivi des Crustacées, des Mollusques
et des Annélides, ont été rencontrés. Le réservoir de
Ziga présentait la plus forte diversité (25 taxa) contre
(19 taxa) au réservoir n°2 de Ouagadougou. Les taxa
sensibles des Crustacés et des Ephéméroptères ont
été recensés uniquement dans le réservoir de Ziga.
Tandis qu’au réservoir n°2 de Ouagadougou, les taxa
tolérants des Diptères, des Gastéropodes et des
Annélides étaient les plus dominants. Les valeurs des
indices de diversité et les métriques polluo-sensibles
sont très élevées dans le réservoir de Ziga, traduisant
les bonnes conditions de l’habitat du dit réservoir que
dans le réservoir n°2 de Ouagadougou avec des fortes
conductivités et des faibles taux d’oxygénation due à
la dégradation de l’habitats par les fortes pressions
anthropiques. Il est donc nécessaire de réguler les
activités anthropiques et de sensibiliser la population
sur la protection des réservoirs afin de préserver la
qualité physico-chimique de l’eau et son intégrité
biologique pour le bonheur des population riveraines.
Macroinvertébrés, diversité, santé biologique, réservoir, Burkina Faso