Cet article examine la pertinence et l’efficacité des alternatives éducatives développées au Burkina Faso,
dans le cadre de l’éducation en situation d’urgence en vue d’assurer la continuité éducative des élèves affectés
par la crise sécuritaire. Pour atteindre l’objectif visé, l’étude a procédé à une analyse documentaire portant
sur les rapports et les documents de stratégies d’éducation en situation d’urgence et d’entretiens réalisés
avec des responsables de programmes et projets intervenants sur le terrain. L’étude est essentiellement
qualitative, basée sur des données probantes du ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation
et de la promotion des langues nationales. Les résultats montrent que des efforts sont consentis par l’Etat
burkinabè et ses partenaires, pour assurer la continuité éducative des élèves victimes de la crise, mais
malgré cela, l’ampleur des besoins combinés est telle que la continuité éducative n’est pas effective pour
tous les enfants. Au niveau de la réponse, si les alternatives telles que la délocalisation des structures
éducatives, l’insertion des élèves dans des écoles d’accueil, les classes alternées d’urgence et l’éducation par
la radio sont jugées pertinentes, leur mise en œuvre reste d’une efficacité limitée en raison de la faible
implication des communautés et de l’insuffisante coordination entre acteurs. Pour améliorer l’efficacité de
la rapide, la création de centres d’accueil dans des zones mieux sécurisées avec toutes les offres de services
éducatifs permettrait de mieux prendre en charge les élèves déplacés.
éducation en situation d’urgence ; continuité éducative ; zones à fort défi sécuritaire.