Au Burkina Faso, plusieurs crises montrent l’intérêt de la communication dans la gestion des crises. Ce texte se fonde sur l’observation des processus de communication en temps de crise au Burkina, avec l’émergence des Koglweogo, les attaques terroristes, la pandémie à Coronavirus. L’analyse se fonde sur le postulat selon lequel, la communication de crise constitue un acte de gestion des risques liés à la crise et à la différence des acteurs en jeu. Pour ce faire, la démarche se fonde sur une recherche qualitative associant la recherche documentaire, des entretiens informels, et une observation des pratiques et des discours dans la société et sur les médias. À partir d’une analyse de contenu thématique, les résultats montrent que la communication de crise prend en partie son sens dans des situations sociales caractéristiques de la rencontre de l’Autre. La capacité de la communication de crise à tenir compte de cette diversité permet d’assurer son rôle fonctionnel. Elle est avant tout un acte permettant de prendre en charge les risques inhérents à la crise. Le risque y est central et la figure de l’Autre détermine l’orientation des messages en fonction des cibles. L’Autre est porteur du risque, vecteur de son amplification, et au centre des conceptions de la crise. Le traitement médiatique de la crise est aussi ébranlé par la gestion du risque de traiter un sujet, de propager d’autres risques en développant des rumeurs, amplifiant la psychose, produisant de la désinformation.
Communication, crise, gestion du risque, autre, diversité