Le mouvement syndical burkinabè constitue l’un des héritages marquants de la colonisation. Il est apparu comme l’une des forces politiques organisées de la scène politique nationale depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. À la faveur du mouvement populaire du 03 janvier 1966, l’armée fait son entrée sur la scène politique et gérera officiellement le pays pendant 19 ans (entre 1966 et 1991). De façon constante, la situation dans le régime militaire se caractérise par la suspension de la Constitution, la dissolution et l’interdiction des partis politiques, la tentative de
contrôle et d’embrigadement des syndicats, la limitation et l’interdiction de l’exercice du droit de grève. Plusieurs gouvernements, notamment ceux des trois (03) premières Républiques, ont connu les coups de boutoir des syndicats. Les organisations syndicales ont fait entendre leur voix au sujet des différents problèmes auxquels ils ont été confrontés aux moyens de la dénonciation, de luttes et de sensibilisations. La place du mouvement syndical dans la promotion des valeurs démocratiques reste déterminante.
mouvement syndical, mobilisation