A l’intérieur du champ de la migration, la problématique diaspo à l’Université de Ouagadougou est analysée comme une question identitaire dans un contexte social de rencontre et de diversité culturelle. L’objectif du texte est de mettre en évidence les difficultés que les étudiants burkinabè ont à surmonter les préjugés réciproques qui renforcent les difficultés de communiquer entre eux à cause de la différence culturelle. La collecte des données s’est faite à partir d’une enquête qualitative, d’une observation participante, et de la revue documentaire. Les résultats obtenus permettent montre que, la problématique diaspo est un double phénomène à la fois social et associatif. Elle est construction sociale qui procède de l’instrumentation de l’identité. Elle obéit à un processus de diaspoïsation en tant que dynamique sociale de spécification socioculturelle et de mise à distance. Elle crée des catégories de Burkinabè au sein d’un champ interculturel, espace de formation et de recherche où on aurait pensé à l’impossibilité d’une telle situation de démarcation socioculturelle, d’une marginalisation réciproque. La dynamique conflictuelle qui y émerge est le signe d’un malaise social qu’occasionne la frustration, le déni de l’identité, la réaction contre la précarité. Là où se trouve le paradoxe a priori, c’est que les catégories sociales qui seront construites dans le cours de cette rencontre concernent deux groupes de la même nationalité, tous des Burkinabè, différents seulement par le pays de naissance et par la culture dans laquelle ils ont grandi.
Université de Ouagadougou, diaspo, diversité culturelle, conflits