A la suite d’une série de crises que la Côte d’Ivoire a traversées dans le temps, et en
particulier de la crise politico-militaire des années 2000, de plus en plus d’Ivoiriens se
retrouvent au Burkina Faso. Si cette présence, en particulier de jeunes, autorise à
revisiter l’analyse des mobilités en rapport avec le Burkina Faso, elle permet d’observer
et de comprendre comment une génération dite de la crise, exporte une expertise du
pays d’origine pour le réinvestir dans le pays d’accueil. Ce réinvestissement de la
culture zouglou au Burkina Faso, contribue à donner un sens à une économie des loisirs caractérisée en partie par des activités de production dans la nuit. L’objectif du texte est de cerner les mobilités ivoiriennes au Burkina Faso afin de comprendre leurs liens avec l’économie locale. Cette réalité sociale a été saisie à partir d’une approche qualitative, combinant à la fois des entretiens semi-directifs avec des travailleurs dans les bars de nuit, une revue documentaire et l’exploitation de données de seconde main.
Mobilité, économie du loisir, Ivoirien