Le rôle des loisirs et de leurs espaces dans la vie est indéniable. Ils participent à l’atteinte
du bien-être des populations, notamment celles vivant en villes. Tirant l’exemple des pays
développés, ceux d’Afrique au sud du Sahara se sont engagés à faire des loisirs un instrument de
la qualité de vie de leur population. Au Burkina Faso, les loisirs sont reconnus par la constitution
comme faisant partie des droits fondamentaux à promouvoir. Pour concrétiser cela, l’Etat a
procédé à création de la Direction Générale des loisirs en 2006. Malgré la présence de ces
instruments, la pratique des loisirs reste peu organisée sur l’ensemble du territoire national avec
une insuffisance de textes juridiques régissant l’organisation du domaine. De ce fait, les empreintes
socioéconomiques des loisirs restent très peu visibles sur le terrain. Et pourtant, de plus en plus,
les espaces de loisirs sont en train de devenir des cadres de développement socioéconomique de
premier choix dans les nouveaux paradigmes de développement. En formulant l’hypothèse que
l’émergence des espaces de loisirs constitue de nouvelles sources d’espoir de développement des
collectivités territoriales, nous avons entrepris une étude autour de douze espaces verts de loisirs
de la ville de Ouagadougou. Pour ce faire, des guides d’entretiens ont été adressés aux responsables
des services techniques de loisirs, aux exploitants, aux chefs de personnel dans les espaces de
loisirs, aux chefs d’associations féminines dans la ville de Ouagadougou. Outre les guides
d’entretien, un questionnaire a été adressé aux usagers et riverains de ces espaces. Des résultats
auxquels nous sommes parvenus, il ressort que les espaces de loisirs sont à la base du
développement des chaines de valeur économique, de production de devises pour les différents
acteurs intervenants et de nouvelles sources de création d’emploi.
Burkina Faso, Ouagadougou, espaces verts de loisirs