Le développement de la résistance chez Anopheles gambiae s.l., principal vecteur du paludisme, constitue un revers sérieux pour le contrôle anti-vectoriel à base d’insecticides de synthèse. Ceci renforce l’urgence de la recherche d’une alternative efficace et respectueuse de l’environnement contre ce vecteur. Les dérivés de plantes sont de plus en plus prospectés et pourraient constituer une source d’espoir. La présente étude a évalué l’activité larvicide des extraits par solvants organiques de deux (02) plantes locales, Leucas martinicensis et Striga hermonthica contre Anopheles gambiae s.l. L’activité larvicide a été évaluée suivant le protocole standard de l’OMS légèrement modifié. Les extraits de plantes ont été obtenus au soxhlet avec l’acétone, le chloroforme et l’éther de pétrole. Les groupes chimiques des extraits ont été déterminés selon la méthode de Ciueli. Les larves de 3e et 4e stades ont été utilisées et les mortalités ont été enregistrées au bout de 24 heures post-traitement. Les extraits à l’acétone ont présenté une activité larvicide aiguë avec une concentration létale 50% de 17,540 ppm et 17,739 ppm respectivement pour Leucas martinicensis et Striga hermonthica. Les rendements les plus élevés ont été de 7,02% et 3,62% obtenus respectivement avec l’extrait au chloroforme pour Leucas martinicensis et avec l’extrait à l’acétone pour Striga hermonthica. Les extraits contiennent des composés terpéniques et volatiles pouvant justifier le potentiel larvicide observé vis-à-vis d’Anopheles gambiae s.l.
Anopheles gambiae s.l., activités larvicides, Leucas martinicensis, Striga hermonthica, extraits organiques