Les changements climatiques ont des conséquences négatives sur les conditions de vie des populations rurales en Afrique sahélienne. Conjugués avec l’explosion démographique et son corollaire dont la pression foncière, la gestion des ressources naturelles, indispensables à leur survie devient problématique. La migration constitue dès lors, une stratégie d’adaptation parmi tant d’autres, entrainant un mouvement massif de population des zones septentrionales vers celles méridionales, peu peuplées et aux terres disponibles. L’étude socio-économique conduite en 2018 dans le village de Koumbia (région des Hauts-Bassins), apporte une compréhension de la façon dont les changements environnementaux en générale et climatiques en particulier enclenchent des mouvements de population susceptibles d’entamer la cohésion sociale dans les zones d’accueil déjà fragilisées et soumises à des pressions foncières. Les enquêtes auprès des ménages et les entretiens qualitatifs ont révélé que plus de la moitié de la population est migrante, en provenance des régions septentrionales du pays. Le terroir de Koumbia dans la région des Hauts-Bassins a connu une exploitation intense de son potentiel productif, devenu source de tensions parfois vives opposant souvent les différentes communautés. Cela est exacerbé par la loi sur la sécurisation foncière en milieu rural dont l’application entraine des retraits de terres des migrants, surtout celles bien entretenues. Pour pallier à ce problème, il est nécessaire de relire les textes régissant le régime foncier rural au Burkina Faso et prendre en compte la sécurité des migrants dans leurs zones d’accueil. La solution se trouve également dans l’adoption et la vulgarisation de nouvelles pratiques de gestion durable capables d’accroitre la productivité sur les vieilles terres peu productives
changements climatiques, migrations, régime foncier, Koumbia