La mobilité sociale peut se définir comme le mouvement des personnes, des familles et des groupes d’une situation sociale à une autre. Il y a la mobilité intra générationnelle et celle inter générationnelle. Cet article montre qu’au Burkina Faso, il existe un rapport de cause à effet entre la scolarisation féminine et la mobilité sociale. En effet, il y a quelques décennies, la femme n’avait pour rôle que la maternité et les tâches ménagères dans la société burkinabé. Mais avec les mouvements d’émancipation des femmes et l’ouverture de l’école à tous, le statut social des femmes connait une grande mobilité dont les facteurs sont entre autres, le niveau d’instruction et la profession du père, le niveau d’instruction et le premier emploi de la femme, l’origine sociale et la catégorie socioprofessionnelle. L’effet de l’école sur la mobilité sociale est déterminant et incontestable. Plus il y a des filles scolarisées, plus croissent les chances de mobilité sociale féminine. Cet article montre également que l’école est la clé de la mobilité sociale par laquelle les gens connaissent un mouvement social ascendant ou descendant. Cependant, bien qu’étant la clé du développement, elle produit souvent des ratés, des désœuvrés sociaux qui réussissent mal leur conversion et insertion dans la vie active. De ce fait, pour que le système éducatif soit un gage d’ascension sociale, il devrait égaliser les chances en permettant à tous ses adeptes de bénéficier de meilleures conditions de vie et de travail. Il faudrait également que notre système éducatif soit rentable, productif et que ses adeptes soient entreprenant quel que soit l’emploi exercé. Ce travail a été publier en 2017 dans la revue philosophie, littérature et sciences humaines
Education, Egalité des chances, Classes sociales, Mobilité sociale, Scolarisation