Cet article se veut une analyse de la crise de l’éducation que l’on constate çà et là au Burkina Faso sur arrière-fond d’incivisme dans un contexte de lecture abusive, voire erronée du concept de droits de l’homme. Nous y proposons quelques solutions pour un meilleur apprentissage à la citoyenneté dans nos milieux éducatifs En effet l’incivisme en milieu scolaire au Burkina Faso est le résultat d’une série de facteurs à la fois moraux, sociaux et politiques. La revalorisation de cette triple dimension de la vie humaine est déterminante pour un renouveau éducatif national. Le desserrement de la morale en l’occurrence associée à la crise de l’autorité a porté un coup sévère à la qualité de notre système éducatif. Le triomphe de l’individualisme dû à une certaine ivresse démocratique a rendu l’éducation molle. Les acquis démocratiques ne doivent en aucun cas muer en tyrannie, celle de l’individu au mépris de l’autorité. L’ascendance de la collectivité sur l’individu demeure nécessaire à la fois comme garantie de prévention des errements moraux et de sécurisation des liens sociaux. Cet article a paru en 2017 dans la Revue de philosophie, littérature et sciences humaines, « Echanges » pp.542-55
éducation, civisme, droits de l'homme, droits de l'enfant, morale, politique