L’objet de cet article methodologique est de pr ´ esenter, de fac ´ ¸on reflexive, une ´
autre demarche d’enqu ´ ete exp ˆ eriment ´ ee en socio-anthropologie comme solution ´ a`
l’impossibilite de se rendre sur le terrain d’enqu ´ ete ˆ a cause de l’ins ` ecurit ´ e « terroriste » ´
qui y sevit. L’ ´ etude a pour terrain l’Est burkinab ´ e et, pour sujet, les liens entre `
« terrorisme » et aires proteg´ ees. Nous avons test ´ e l’« enqu ´ ete ex-situ » par d ˆ eplacement ´
des enquetˆ e.es et entretiens t ´ el ´ ephoniques. La m ´ ethode se r ´ ev´ ele porteuse d’un `
potentiel heuristique, methodologique et ´ epist ´ emologique consid ´ erable. L’article invite ´
a questionner la tradition m ` ethodologique ethnographique emprunt ´ ee par la socio- ´
anthropologie au regard de la multiplication des « terrains impossibles » et des opportunites offertes par les technologies modernes de transport et de communication.
aires proteg´ ees, Burkina Faso, enqu ´ ete ex-situ, r ˆ egion de l’est, socio-anthropologie