Tout féminisme est un ethnoféminisme (Noël Sanou, 2018a, 2018b). C’est le postulat
de base du présent essai de réponse sémiotique à la para-actorialisation de la femme dans la
« Société des Masques » (Marcel Griaule, 1994 [1938]) définie comme réunissant exclusivement
la gente masculine circoncise. La relecture sémiotique du discours ethnologique sur le genre
dans l’awa dogon s’appuiera sur le prérequis critique de la notion de genre en partant de sa
dénotation dans les études féminines et de genre et sur l’observation présumée de la
configuration phallocentrique de la Société des Masques, sous le régime de l’androgynie de
l’invention et l’institutionnalisation du masque. La posture heuristique, sous l’angle de la
réanalyse de la littérature ethnographique, est celle d’une critique sémiotique de la culture du
masque sous l’angle du parcours génératif du genre de ses manifestations apparentes à ses
structures de sens profond.
masque, dogon, genre, phallocentrisme, cliché