Congestion, allongement des durée et distance moyennes des déplacements, transport public institutionnel défaillant, prédominance des moyens de transport individuels, insécurité routière, pollution, absence d’une autorité organisatrice des transports urbains…, tel est l’état des lieux actuel du système de transports urbains à Ouagadougou. Celui-ci est organisé autour des transports individuels et des transports collectifs, dont le segment institutionnel ou formel est pris en charge par une entreprise privée d’autobus, la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO). Ouagadougou est par ailleurs confrontée à une dynamique démo- spatiale soutenue et ayant induit un allongement des trajets ainsi qu’une demande accrue de mobilité. Il se pose alors la question de savoir si l’offre de transport collectif institutionnel en vigueur est à même d’absorber la demande de mobilité à Ouagadougou. L’objectif de cet article est de questionner la capacité de l’offre de transport collectif institutionnel à Ouagadougou à satisfaire la demande de mobilité dans le contexte de dynamique démo-spatiale. La réflexion est sous-tendue par des données primaires et secondaires provenant de la littérature scientifique, d’une enquête-cordon réalisée en 2015 et de données collectées auprès de la SOTRACO. Il ressort que l’offre de transport collectif institutionnel n’est toujours pas en mesure de provoquer un report modal des transports individuels en sa faveur.
Transports urbains, urbanisation, démographie, Ouagadougou