La littérature burkinabè est née tard comparativement à certaines littéraires nationales en Afrique noire francophone. Pour ce qui est spécifiquement de la littérature féminine, sa naissance a été encore plus tardive : elle ne commence qu’en 1987 avec Les Tombes qui pleurent de Pierrette Sandra Kanzié. Les causes de cette naissance tardive sont aussi nombreuses que diverses. L’analphabétisme, la pauvreté, les surcharges de travail domestique, le manque de confiance des femmes en elles-mêmes, le patriarcat dans la société burkinabè sont autant d’entraves persistantes à l’écriture féminine burkinabè sans oublier les problèmes que rencontre la littérature burkinabè en général comme c’est le cas de la problématique de l’édition. La littérature féminine demeure donc toujours léthargique bien que les femmes soient de plus en plus nombreuses à écrire. En tout cas, jusqu’à présent, les femmes-écrivaines ne sont suffisamment représentées dans le champ littéraire burkinabè. Qu’à cela ne tienne, l’écriture des femmes burkinabè peut connaître un avenir lumineux sous certaines conditions.
Mots clés : littérature, femmes, burkinabè