Cet article se donne pour objectif d’appréhender la crise identitaire née de la colonisation. Il fait une analyse de la situation coloniale dans ses aspects de domination et d’exploitation et fait découvrir la base raciste sur laquelle repose ce système qui ne sait fabriquer que des maitres et des esclaves. Pour Ferdinand Oyono, il s’agit de réhabiliter dans son roman par l’écriture la situation identitaire née de la colonisation. Le roman se présente alors comme un miroir pour l’écrivain et pour le lecteur sur les illustrations du débat sur les identités culturelles.
En effet, les la colonisation a eu des méfaits qui pose le débat sur l’identité culturelle. Cette colonisation est fondamentalement tissée de contradiction, entre les prétentions humanitaires qui la motivent et l’idéologie raciste de sa politique. Les humains, noirs comme blancs se devaient du respect dans la liberté. C’est l’unique condition pour une rencontre culturelle féconde. Et Toundi dans ce roman, en se détachant de ses traditions pour s’intégrer dans celles du colon fait naître ainsi un jeu complexe des préjugés qui tendent à vicier les rapports noirs/blancs. De là, nous nous sommes interrogés sur la situation coloniale génératrice de crise identitaire et la reconstruction par l’écriture pour une réconciliation culturelle.