Introduction : De nombreuses erreurs médicamenteuses surviennent lors de la transition du patient de
la communauté à hôpital. La conciliation médicamenteuse constitue un moyen de prévention des
iatrogénies médicamenteuses et la promotion de soins de santé de qualité et sécurisés.
Objectif : Cette étude avait pour but d’implémenter la conciliation des traitements médicamenteux au
sein de l’unité des urgences médicales du CHUP-CDG et d’évaluer son acceptabilité par l’équipe
médicale.
Méthodologie : Les patients admis dans les 12 heures ont été recensés et enrôlés suivant un
consentement verbal d’un des parents ou de l’accompagnant durant la période du 15 Mars au 30 Avril
2023. Une fiche de conciliation validée par une préenquête a servi à la collecte des données relatives
aux traitements du patient avant et à l’admission aux urgences médicales. Les données ont été colligées
grâce au logiciel Kobocollect® puis analysées grâce au logiciel Kobotoolbox® et les divergences
relevées ont été caractérisées.
Résultats : Au total, 135 patients enrôlés ont présenté 412 lignes de traitement sur une période de six
semaines. Le temps moyen de conciliation par patient était de 57 minutes. Soixante-et-onze (71)
divergences non intentionnelles ont été recueillies, dont 39 omissions, 24 erreurs de posologie et 8
erreurs de dosage. Mille cent quatre-vingt-dix-huit (1198) divergences intentionnelles ont été
répertoriées, dont 1125 documentées. Quarante-et-neuf (49) divergences non intentionnelles ont été
corrigées après intervention pharmaceutique soit 69,01%.
Conclusion : les résultats de cette étude permettent de justifier la nécessité d’intégrer la conciliation
médicamenteuse dans la pratique clinique de routine. Il convient de conduire d’autres études à l’échelle
de l’hôpital en vue d’explorer les conciliations de transfert et de sortie à partir des unités
d’hospitalisation.
Iatrogénie médicamenteuse, conciliation médicamenteuse, Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaulle