Jacques Prosper Bazié est un écrivain burkinabè. Prolifique,
il s’est essayé à plusieurs genres, en l’occurrence, les genres romanesque,
poétique, théâtral, etc. Orphelins des collines ancestrales, la Saga des
immortels, Aux miradors de l’espérance, Parchemins migrateurs, etc. pour
la poésie, La dérive des Bozos, l’Epave d’Absouya pour le roman, Amoro
pour le théâtre. Une telle vue panoramique donne un avant-goût de la visée
sémiotique de ses oeuvres. Cette visée prend d’emblée forme via le caractère
évocateur de l’essentiel des intitulés de ses oeuvres, mais aussi à travers les
charges sémantiques de ces derniers, configurant dès lors emphatiquement
le champ lexical du cheminement. L’articulation d’une part importante de
ces intitulés faisant cohabiter français et langues nationales, voire africaines
achève de définir le champ d’investigation thématique de l’écrivain. Notre
démarche consistera à visiter son recueil de poèmes intitulé Orphelins des
collines ancestrales pour tenter d’en extirper les « métaphores obsédantes »
en arrière-plan desquelles sont censées se loger sa pensée littéraire ; pensée
qui semble s’appuyer amplement sur l’histoire et l’idéologie.
sémiotique, narrativité, poésie africaine, négritude, description, transcendance