Contexte et objectif. La psychiatrie de liaison est une pratique relativement récente en Afrique mais elle reste
très peu documentée. L’objectif de la présente étude a été de recenser les demandes d’avis psychiatriques. Méthodes.
Il s’est agi d’une série descriptive des cas, dans le cadre de la consultation de liaison psychiatrique, au Centre
Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, suivi du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022. Les données ont été
recueillies à partir des fiches réservées à cet effet et analysées à l’aide du logiciel Epi info 7.2. Résultats.
Trois-cent-une fiches ont été recensées dont 185 (61,4 %) inclus dans l’étude. Cent seize (37,4 %) autres fiches
n'étaient pas éligibles (dossier incomplet). Le service de néphrologie a été le principal service demandeur avec
14,59 %. Le premier motif a été l’agitation (23,24 %) et le syndrome dépressif (29,73 %). Plus de la moitié des
patients (56,02 %) étaient consultés le même jour et aucun traitement n’a été prescrit chez 17,30 % des cas. Une
réévaluation systématique a été consignée chez 34,05 % des cas.
Conclusion. Il ressort de la présente étude que le service de néphrologie a été le grand demandeur pour
syndrome dépressif et d'excitation. La faiblesse de cette pratique a été l'existence des fiches mal renseignées ou des
patients non vus par l’équipe de liaison.
Burkina Faso, CHUYO