Généralement causée par les affections comme la pneumonie et
le paludisme, la fièvre chez les enfants est un des signes précoces
facilement identifiables par les soignants. Cet article vise à mettre en
évidence les inégalités communales (entité administrative la plus petite à
partir de laquelle une politique locale de développement peut être impulsée
et coordonnée par la collectivité) du recours aux soins en cas de fièvre
chez l’enfant. Les données utilisées ont été recueillies lors de l’enquête à
indicateurs multiples du paludisme de 2018, celles du recensement général
de la population de 2019 ainsi que des données environnementales.
L’approche d’estimation utilisée consiste à combiner dans un modèle
statistique, des données de plusieurs sources dont principalement de
recensement et d’enquête pour obtenir des prédictions à un niveau
géographique inférieur à celle de l’enquête, pour des indicateurs qui ne
sont pas mesurés dans le recensement de la population. Sur les 342
communes dans lesquelles des estimations ont été faites, 184 présentent
des prévalences inférieures à la moyenne nationale qui est de 68%. La
commune de Toeni présente la prévalence du recours aux soins en cas de
fièvre la plus faible (47,2% avec IC= [35,6 ; 58,7]). La prévalence la plus
élevée est constatée dans la commune de Loumbila avec une valeur de
84,4% [76,6 ; 92,2].
estimation, petits domaines, communes