L’État de droit se présente aujourd’hui comme un horizon indépassable. De toutes les
institutions humaines mises en place pour l’organisation harmonieuse de la vie en société, il est celle qui
accorderait au citoyen des prérogatives en garantissant ses droits fondamentaux. Il est donc l’image de la
perfection institutionnelle, la marque du génie humain ayant sécrété une forme d’organisation de la vie en
société qu’on pourrait qualifier d’insurmontable. Ainsi, avec les philosophes de l’histoire, on peut dire que
l’État de droit est le symbole de la fin de l’histoire, l’achèvement de l’esprit dans sa quête d’un monde
libre. Cependant, force est de constater que l’État de droit ne règle pas la question de l’ordre et de la
liberté. En effet, si l’État de droit fait la promotion de la liberté à travers la mise en place d’un important
arsenal juridique, il convient cependant de reconnaitre que ces règles dites universelles ne prennent pas
toujours en compte la situation particulière des citoyens ; elles échappent à leur condition de citoyens
particuliers ayant des besoins spécifiques à satisfaire afin d’assurer leur plein épanouissement. C’est
pourquoi il faut lui donner du contenu non seulement en exaltant la règle de droit, constitutive de son
socle mais en réglant la question fondatrice de toute association : celle de la quête de la liberté et du
bonheur. L’État de droit doit donc aller au-delà de la simple règle de droit afin de mettre en exergue ce
qui constitue la quintessence du lien social : la liberté et le bonheur
Bonheur, Citoyen, Démocratie, Droit