Le secteur de l’or au Burkina Faso contribue à la croissance de l’économie du pays. Cependant, ce secteur contribue à la dégradation des écosystèmes et donc de la biodiversité. La présente étude a pour objectif d’évaluer la dynamique de régénération de la végétation après l’exploitation aurifère. Pour ce faire, trois sites ont fait l’objet de l’étude dont un témoin, une forêt communale et deux sites aurifères abandonnés dont un industriel et l’autre artisanal. Un inventaire forestier des ligneux et des herbacées dans 106 relevés phytosociologiques a permis d’apprécier les effets de l’exploitation aurifère sur la végétation. Au total, 242 espèces dont 89 espèces ligneuses et 153 espèces herbacées ont été recensées sur l’ensemble des trois sites. Des analyses comparées de la diversité ont montré que la composition et la diversité floristique varient significativement entre les sites. La forêt communale est
significativement plus diversifiée que les sites aurifères abandonnés avec 73 espèces ligneuses et 124 espèces herbacées. L’analyse multivariée NMS grâce au logiciel PCOrd version 6, a permis d’obtenir trois groupements végétaux qui caractérisent chaque site. Le site industriel est caractérisé par un groupement dominé par des espèces
envahissantes et les sites artisanaux sont caractérisés par un groupement dominé par des herbacées. L’exploitation de l’or a donc contribué à réduire la diversité floristique et affecté de façon régressive la biodiversité. Néanmoins, les sites aurifères abandonnés demeurent des écosystèmes qui peuvent être restaurés avec l’intervention de
l’Homme.