Introduction : La problématique de la résistance des bactéries aux antibiotiques constitue de nos jours un problème de santé publique. Parmi ces résistances, la méticillinoresistance est l’un des plus redoutable. Ce qui nécessite l’établissement du profil de sensibilité de ses pathogènes afin d’établir une liste d’antibiotiques efficaces pour un choix rationnelle lors des antibiothérapies de présomption dans les cas d’impasses thérapeutiques avec un nombre limité d’antibiotiques testés à l’antibiogramme.
Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude prospective transversale descriptive sur une période allant de Décembre 2020 à Novembre 2021, portant sur l’examen cytobactériologique des produits pathologiques réceptionnées au laboratoire du CHUP-CDG. Un test de sensibilité à la cefoxitine a été réalisé selon la technique de diffusion en milieu gélosé conformément aux recommandations du CA-SFM / EUCAST 2019 afin de déterminer les souches résistantes à la méticilline.
Résultats : Au totale, 84 souches de SARM ont été isolées et identifiées sur 3638 échantillons reçus au laboratoire du CHUP-CDG. Notre population d’étude était composée majoritairement d’hommes avec un sexe ratio de 1,47%. Les enfants de moins de 3 ans étaient prédominants avec un taux de 45,24%. Les staphylocoques ont montré une bonne sensibilité à la clindamycine, à la lincomycine, à la nétilmycine, avec plus de 85% de sensibilité. Une résistance de 22,22% a été observé avec le chloramphénicol, 33,33% avec la tobramycine et 34,88% avec la ciprofloxacine. D’autres souches étaient aussi résistantes à savoir la péfloxacine avec 83,33%, la tétracycline avec 66,67%, la norfloxacine avec 64,28% et le cotrimoxazole avec 52,83%.
Conclusion : Cette étude nous a permis d’établir une liste des antibiotiques sensibles sur les souches de SARM qu’on pourrait utiliser dans les traitements de présomptions dans les cas d’impasse thérapeutique au cas où l’antibiogramme ne fournit pas assez d’antibiotiques.
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