Introduction : Le paludisme lors de la grossesse constitue un problème de santé publique majeur comportant des risques considérables pour la mère, son foetus et le nouveau-né. Pour ces raisons, l'OMS recommande l’administration d’un traitement préventif intermittent du paludisme à base sulfadoxinepyriméthamine (TPIp-SP) pour lutter contre le paludisme et ses effets néfastes au cours de la grossesse.
La présente étude se propose d’évaluer l’observance et l’efficacité du TPIp-SP chez les parturientes dans deux centres hospitaliers universitaires (CHU) de la ville de Ouagadougou (Burkina Faso).
Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale à visé prospective sur la période de Juillet 2021 à Février 2022 chez 200 parturientes respectant les critères d’inclusions. A l’accouchement, une apposition placentaire, un TDR pour la maman et une goutte épaisse pour la maman et pour le nouveauné ont été réalisée systématiquement.
Résultats : L’âge moyen de nos parturientes était de 28 ans ± 12 ans, avec des extrêmes de 14 à 49 ans. Le taux de couverture du traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyriméthamine (TPIp-SP) était de 95,5% avec une bonne observance de 64%. Le taux d’infestation palustre chez les mères a été évaluée à 17,0%. Celui de l’infestation placentaire et du nouveau-né ont été respectivement de 13,5% et 9,5%. Ce taux diminue significativement avec le nombre de doses de traitement préventif intermittent reçues.
Conclusion : Nos résultats obtenus ont le bénéfice de confirmer que le TPIp-SP à la SP est efficace en chimioprophylaxie antipalustre chez la femme enceinte.
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