Introduction : L’infection à VIH demeure un problème de santé publique mondial, ce qui a
motivé une décentralisation de la prise en charge. L’objectif de ce travail est de faire l’état des lieux de
la prise en charge des enfants vivant avec le VIH dans un service de santé pédiatrique.
Patients et méthode : Nous avons mené une étude transversale rétrospective à visée descriptive
portant sur une cohorte d’enfants infectés par le VIH et suivis au CHUB du 1er Avril 2007 au 30 Juin
2018.
Résultats : Au total, 75 enfants ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen à l’inclusion était de 4,2
ans. Quatre patients sur cinq ont été inclus aux stades cliniques 1et 2 de l’OMS. Sur le plan nutritionnel,
à l’initiation du traitement ARV, 32,1% des enfants avaient une émaciation dont 15,1% une émaciation
grave. Le retard de croissance était observé chez 16,9% des enfants avec 9,4% de retard de croissance
sévère. En juin 2018, on notait 16,7% d’émaciation grave, sans retard de croissance. Le protocole
« AZT/3TC/NVP » représentait 61,3% des protocoles. Deux cas d’échec thérapeutique ont été
retrouvés. Sept cas (9,3%) d’inobservance thérapeutique ont été notés et 33,1% des patients enrôlés en
11 ans ont été déclarés perdus de vue. Dix-huit patients de plus de 15 ans étaient toujours inscrits et
suivis dans la file active pédiatrique.
Conclusion : La problématique du dépistage précoce des enfants infectés par le VIH et de leur
maintien sous TARV reste encore une préoccupation en pédiatrie.
Mots clés : Enfant - VIH - Burkina Faso