Notre communication porte sur les mécanismes d’intégration des emprunts nominaux du kusaal. Langue de type gur, elle est l’une des langues minoritaires parlée au sud-est du Burkina Faso, plus précisément à Zoaaga et à Youga. Le lexique d’une langue est un ensemble en constantes mutations. Son enrichissement passe, non seulement par la création de nouvelles unités lexicales selon des procédés internes à la langue, mais cet enrichissement peut aussi passer par des procédés externes, notamment l’emprunt, ce, pour des raisons aussi bien culturelles que d’efficacité technique. L’emprunt sert à désigner un référent nouveau, provenant d’une autre langue, d’une autre culture. L’histoire des langues a toujours montré qu’il constitue un phénomène normal, universel, qui participe largement à la dynamique des langues et de l’élargissement de leur lexique. Il constitue alors un enrichissement des langues et suppose des contacts entre les langues et entre les cultures. Cette étude se donne pour objectif principal de faire la taxinomie des emprunts nominaux du kusaal. De façon spécifique, il s’agit de décrire les différents mécanismes par lesquels ils s’intègrent au système de la langue emprunteuse sur les plans phonétique, morphologique et syntaxique. Pour atteindre ces objectifs, nous nous inscrivons dans le cadre de la morphologie lexicale et flexionnelle. Le corpus sur lequel reposent nos analyses est constitué de 1 000 items lexicaux, de phrases et de textes naturels, notamment des contes et des chants que nous avons recueillis à Zoaaga auprès des locuteurs natifs de la langue
emprunts nominaux, kusaal, mécanisme d'intégration, morphologie