L’objectif de cette recherche est d’analyser l’approche « One Health » à l’épreuve de la pandémie à coronavirus au Burkina Faso. Il s’agit de cerner le rôle de la coordination « One Health » dans la prise en charge de cette pandémie. Cette crise sanitaire atteste l’unicité du cosmos et, par ricochet, le rapprochement entre les peuples géographiquement distants, car sa propagation justifie la nécessité de l’adoption de l’approche « One Health ». Partant de l’imbrication entre la nature et la société (P. Descola, 1986), le principe d’une approche de la santé humaine sous le prisme de la triple interface homme-animal-environnement suscite la réflexion sur la diffusion des maladies à origine zoonotique et environnementale. Ainsi, repenser la santé humaine à travers le triptyque hommes, animaux et écosystèmes (N. Legroux, 2018) est aujourd’hui un impératif puisque la cause de la maladie à coronavirus en 2019 est d’origine animale. Cette situation corrobore la thèse de P. Descola (1986) qui affirme l’existence d’un lien étroit entre l’homme et la nature. À cet effet, pour anticiper de telles maladies, A. L. Parodi (2018) prône une approche inclusive au regard de l’interdépendance entre la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes. Pour mieux comprendre la problématique de recherche, la démarche méthodologique est fondée sur une approche qualitative, car appréhender les perceptions et déterminer le rôle des acteurs de la coordination nationale nécessitent que l’on pénètre l’univers social des acteurs afin de comprendre leurs logiques. Pour ce faire, des entretiens ont été réalisés auprès des différents acteurs aux profils et champs divergents. La méthodologie adoptée nous a permis d’appréhender les obstacles liés à la mise en œuvre de l’approche « One Health » et le jeu des acteurs dans les organes de la plateforme nationale de la coordination One Health.
One Health, Covid-19, santé animale, santé humaine, écosystème.