Nous partons de l’idée que le théâtre en tant qu’art comporte toujours une intentionnalité et formulons l’hypothèse selon laquelle il existe une affinité entre l’acte théâtral et la résistance. Mieux, le théâtre est un lieu de réflexion, de pensée et par conséquent, un acte de résistance, car comme le dit Adorno, « celui qui pense résiste ». Notre propos veut à travers Sophocle et sa pièce théâtrale Antigone, examiner la question de la résistance. En effet, cette pièce met en relief le conflit entre légitimité et légalité, symbolisé par l’opposition d’Antigone à l’édit de Créon, faisant d’elle, une héroïne de la résistance. Il s’agit alors d’interroger l’actualité de cette pièce théâtrale qui date de l’Antiquité. Dans quelle mesure cette pièce peut-elle être interprétée comme un acte de résistance ? Elle pose à nouveau le problème de la gouvernance démocratique et de la justice. Quel rapport peut-on établir entre Antigone et la question de la démocratie de nos jours, notamment en Afrique ? Que représente la figure d’Antigone aujourd’hui ? L’objectif à terme est de montrer que le théâtre est un outil de médiation et d’émancipation. Antigone est une pièce de théâtre engagée qui a un caractère universel et dont l’intrigue reste indépassable. Elle rappelle au monde les valeurs fondamentales de justice et de liberté.
théâtre, résistance, Antigone, légitimité