Cleome gynandra L. est une plante alimentaire très prisée par les populations au Burkina Faso. Dans son utilisation traditionnelle, cette herbacée est bouillie et son eau de cuisson est non utilisée ; pourtant cette eau, qui n’est autre qu’un décocté aqueux, contient des métabolites spécifiques exploitables dans des applications biopesticides.
La présente étude a porté sur la variation du profil phytochimique avec la croissance de la plante. Une évaluation de la teneur des polyphénols et des propriétés antioxydantes des eaux de cuisson dits extraits aqueux en comparaison aux extraits éthanoliques des tiges feuillées de Cleome gynandra L. a été faite à différents stades de maturité (30 jours, 45 jours et 60 jours).
Les méthodes d’analyse utilisées ont été la Chromatographie sur Couche Mince (CCM), les dosages de flavonoïdes et de polyphénols ainsi que la mesure de l’activité antioxydante à l’aide de la méthode du radical 2,2-diphényl-1 picrylhydrazyl (DPPH.). Les résultats ont montré que les jeunes plants (30 jours) contenaient plus de
phytoconstituants que les plus âgés. L'extrait éthanolique de 30 jours a donné la plus forte teneur en flavonoïdes totaux avec une teneur de 25,68 milligramme équivalent quercétine par gramme (mg EQ/g) d’extrait sec et la plus forte activité antioxydante avec une IC50 de 168,45 μg/mL. Une hydrolyse acide de l’extrait éthanolique de 30 jours, suivie d’une analyse par CCM a permis de proposer la rutine comme flavonoïde majoritaire dans les extraits de Cleome gynandra L. Pour une exploitation de cette plante à travers les polyphénols, la période de récolte
préconisée est de 30 jours après la semence.
Cleome gynandra, Polyphénols, Flavonoïdes, Activité antioxydante, Stade de croissance