Cette recherche vise à caractériser et établir une typologie des producteurs maraîchers en fonction de leurs connaissances et utilisation des biopesticides. L’étude a été conduite à Louda, un village de la commune de Boussouma dans la région du Centre Nord du Burkina Faso. Une enquête socio-économique semi-structurée a été conduite auprès de 20 producteurs maraîchers à répartition égale entre hommes et femmes. Les résultats de l’enquête ont montré que 70 % des producteurs ont cité la chenille comme étant le principal ravageur et le recroquevillement des feuilles comme la principale maladie. Vingt-cinq (25) % et 15 % des producteurs utilisent les biopesticides comme traitement phytosanitaire contre respectivement la chenille et le recroquevillement des feuilles. Les pesticides chimiques de synthèse industrielle non homologués et destinés à d’autres types de cultures sont souvent utilisés par les producteurs. L’ignorance ou non de l’existence des biopesticides et leur utilisation contre les ennemis des cultures sont les principaux critères qui établissent la typologie des producteurs maraîchers de Louda. L’âge, le sexe, l’instruction, le mode d’accès à la terre, la taille de la famille, le nombre d’actifs agricoles salariés et les recettes moyennes annuelles du producteur maraîcher sont les paramètres socio-économiques qui discriminent cette typologie. Cette typologie est donc associée aux caractéristiques socio-économiques des producteurs maraichers.
Typologie, connaissances, biopesticides, caractéristiques socio-économiques