Le Burkina Faso a ratifié les conventions internationales et régionales en faveur de l’élimination des violences basées sur le genre et de l’égalité entre les sexes. De plus, depuis 2009 le gouvernement burkinabè a élaboré une Politique nationale du genre (PNG) en vue de réduire les inégalités entre les sexes. Cet article examine comment les caractéristiques socio-économiques des femmes influencent deux aspects de leur autonomie : la prise de décision au sein du ménage et le vécu de la violence domestique. Les résultats de l’étude montrent que la participation de la femme à la prise de décision est positivement associée à l'emploi rémunéré, l'éducation et le niveau de vie élevé du ménage. Le niveau élevé du capital humain et le revenu des femmes influencent leur participation à la prise de décision au sein du ménage. Concernant la violence domestique, seule la pression psychologique exercée sur la femme est associée à l'éducation et au niveau de vie du ménage. La relation entre les caractéristiques socio-économiques des femmes et la violence domestique parait complexe. D’autres analyses sont nécessaires pour mieux cerner cette relation. Toutefois, ces résultats confirment le rôle majeur de l'éducation pour améliorer le statut des femmes. Elle fournit ainsi des arguments supplémentaires pour la continuité des programmes en faveur de l'éducation des filles surtout aux niveaux de scolarité plus élevés que le niveau primaire.
Femme, Participation à la prise de décision, Violence domestique, Statut Socioéconomique