Le mariage est une institution aussi vieille que l’humanité et est la base de toutes les sociétés humaines. De nos jours elle subit des transformations de toute sorte et certains n’hésitent pas à parler de crise de la famille. Le divorce participe de ces mutations. Certes le divorce a toujours existé en Afrique, mais c’est son importance et sa banalisation qui interrogent. La vie d’un individu en dehors du mariage n’est pas socialement acceptée, encore moins le divorce. La question qui se pose est de savoir comment les individus qui divorcent, se réinsèrent-ils dans la
société ? Quelle reconstruction identitaire s’opère après un divorce ou une séparation ? Cet article aborde cette problématique à travers une enquête menée auprès d’une vingtaine de divorcés dans la ville de Ouagadougou. Il ressort de cette étude que le type de reconstruction identitaire dépend du sexe du divorcé, de l’âge au moment du divorce, de la présence ou pas d‘enfant au moment du divorce. Les femmes divorcées se remarient plus difficilement que les hommes et vivent plus difficilement l’après divorce car elles sont généralement plus affectées.
Union conjugale, Divorce, Reconstruction identitaire, Ouagadougou, Burkina Faso