Introduction : Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) sont les infections nosocomiales les plus fréquentes en réanimation chez le patient sous assistance respiratoire. Elles sont responsables d’un allongement des durées d’hospitalisation en réanimation et d’un surcoût dans la prise en charge des patients. Objectif : Etudier l’incidence, le profil clinique bactériologique et thérapeutique des PAVM dans notre service. Patients et méthode : Nous avons mené une étude observationnelle prospective, descriptive sur une période de 10 mois dans le service de réanimation polyvalente du CHU de Tengandogo. Ont été inclus, tous les patients qui ont présenté, au moins 48 heures après la mise sous ventilation mécanique une pneumopathie. Résultats : Soixante-cinq patients avaient développé une PAVM, soit une incidence cumulée de 73,86%. Les signes cliniques orientant vers les PAVM étaient : la fièvre chez 90,77% des patients et des secrétions trachéales purulentes à l’aspiration chez 86,15%. Les germes les plus retrouvés dans les PAVM précoces étaient : Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus et Escherichia coli. Pour les PAVM tardives, les germes les plus retrouvés étaient Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa. L’antibiothérapie probabiliste couvrait les germes retrouvés par la bactériologie dans 36% des cas pour les PAVM précoces et 45 % pour les PAVM tardives. Conclusion : L’écologie bactérienne doit être connue afin de pouvoir définir les antibiotiques efficaces pour le traitement probabiliste adéquat des PAVM dans nos services.
Pneumopathie- Nosocomiale- ventilation mécanique- réanimation - Tengandogo